Expansif, futuriste et trempé par la pluie, Vraen Centrum de Dag Rosenqvist emmène les auditeurs dans une métropole nocturne, et c’est un spectacle étonnant à voir. Ses rues regorgent de synthétiseurs qui brillent comme des bijoux et des logos éclairés au néon. La musique de Vraen Centrum porte ses influences sur ses manches, les brandissant comme un ensemble impressionnant de tatouages. Des éléments de néo-noir, de science-fiction, de cyberpunk et de tech noir peuplent chaque coin et chaque rue, mais elle a aussi un pied dans le passé, grâce à son histoire d’amour avec les années 80. Toute sa luminescence et ses couleurs vives, baignées de néon, se retrouvent dans l’ordinateur central de Rosenqvist, mais la musique marche aussi à un rythme régulier d’un morceau à l’autre, se déroulant patiemment, donnant à ce nouveau LP une ambiance de bande-son lourde, comme Blade Runner dans une dimension alternative.
<div style= »font-size: 10px; color: #cccccc;line-break: anywhere;word-break: normal;overflow: hidden;white-space: nowrap;text-overflow: ellipsis; font-family: Interstate,Lucida Grande,Lucida Sans Unicode,Lucida Sans,Garuda,Verdana,Tahoma,sans-serif;font-weight: 100; »><a href= »https://soundcloud.com/laaps-records » title= »laaps » target= »_blank » style= »color: #cccccc; text-decoration: none; »>laaps</a> · <a href= »https://soundcloud.com/laaps-records/dag-rosenqvist-vraen-centrum-album-preview » title= »Dag Rosenqvist – Vråen Centrum (album preview) » target= »_blank » style= »color: #cccccc; text-decoration: none; »>Dag Rosenqvist – Vråen Centrum (album preview)</a></div>
Les synthés sont aussi froids que la pluie, n’émettant pas vraiment de lumière, si ce n’est un bref éclair ou un stroboscope intermittent de néon. Rosenqvist a toujours essayé de faire progresser sa musicalité, et sa musique est capable de s’affranchir d’un style ou d’un genre concret grâce à cela. La musique immersive est rendue d’autant plus forte par des enchaînements ambiants, qui offrent un répit à un synthétiseur à la lame dure. À un moment donné, une guitare se dose sur une épaisse réverbération, et ses notes éclaboussent des flaques profondes. Mais même dans ce cas, les synthés de l’État policier ne sont jamais loin, suivant les notes les plus douces grâce à leur intelligence artificielle. D’épaisses plaques électroniques résonnent au-dessus de nos têtes, perçant l’air comme les pales rotatives d’un hélicoptère du futur. Ces synthés grondants semblent avoir faim, d’une certaine manière, et ce disque ne manquera pas de vous mettre en appétit.
***1/2