Le trio Whisper Room travaille ensemble depuis quelques années maintenant et malgré la multitude d’autres projets des membres (notamment Aidan Baker), ils ont déjà sorti cinq albums depuis 2005.
Avec Lunokhod, ils ont enregistré un morceau de près d’une heure (divisé en 7 parties qui s’enchaînent). Et celui-ci a tout pour plaire. Des percussions lancées vers l’avant sont à l’origine de ce son psychédélique, maniaque et pourtant doux. Les instruments se combinent pour créer un morceau flottant de post-rock psychique ambiant avec un grand sens de l’accroche. Le mélange flottant de mélodies et de sons enveloppe l’auditeur de son doux mur de sons et maintient toujours une tension élevée avec ses parties changeantes. Le département électronique produit beaucoup de sons excitants et expérimentaux, mais aussi ce son de base ambiant qui fait voyager l’auditeur.
Mais le cœur de l’œuvre est bel et bien la percussion, qui disparaît de temps à autre dans le vide, mais qui reprend toujours sa vitesse, sans faiblir et en pleine gloire. Des drones apparaissent, qui sont utilisés moins pour l’effet que pour servir réellement la pièce.
On ne peut pas être plus précis que cela pour décrire ce voyage à travers le son du groupe.
L’auditeur doit s’attendre à un voyage ambiant d’une heure avec de nombreuses surprises et un rythme relativement rapide. Une œuvre comme si elle provenait d’une seule et même distribution – un album assez fort, plus qu’assez même…
***1/2