Dumpstaphunk: « Where Do We Go From Here? »

C’est un vrai plaisir que de pouvoir partager cet album avec vous car le funk authentique et brut est bien difficile à trouver de nos jours et que le collectif de la Nouvelle-Orléans, Dumpstaphunk, en a à revendre. Where Do We Go From Here est le nouveau long player de Dumpstaphunk et il va, dès l’entame, entrer directement dans le vif du sujet avec «  United Nation Stomp » qui présente des nouilles de guitare, un gros rythme et une ligne de basse encore plus grosse pour démarrer les choses en beauté. « Make It After All » poursuit l’énergie, mais en augmentant le funk avec des basses claquées et une section de cuivres qui complète parfaitement le chant comme un double appel aux armes. L’orgue prend le devant de la scène sur « Backwash » avec des coups et des fioritures qui dansent sur la section rythmique jusqu’à ce que tout devienne un peu bizarre avec des sons synthétiques à la fin.

Au moment où nous arrivons à  « Lets Get At It » , à la quatrième piste, le groupe est bien dans son élan et votre cou montre déjà la tension de tous les mouvements de tête sur cette section rythmique musclée. Le titre de l’album, « Where Do We Go ? », dure près de neuf minutes et est une sorte d’odyssée funk qui commence par un rythme relativement piéton, agrémenté d’orgue, de guitare et de cuivres en cours de route. A la fin du morceau, on assiste à un véritable déferlement de funk, chaque musicien ayant son tour pour montrer ses talents, un par un. Un roulement de tambour introduit l’instrumental « Itchy Boo », qui se promène sur un boulevard ensoleillé, avant que « In Time » n’entre en scène, avec ses cuivres et son batteur en pleine action, gardant le rythme mais jouant avec les règles. « Do You » est à la fois un thème de talk-show et un morceau de funk Stevie’n’Nile qui ne veut pas s’arrêter et qui mène tout droit à « Dumpstamental » qui sera une autre occasion de se montrer, musicalement parlant, et pourquoi ne le feriez-vous pas avec de telles aptitudes ?

« Sounds » » s’ouvre sur des guitares chargées de distorsions inhabituelles qui mènent à une chanson qui ressemble à un retour de Lenny Kravitz à ses racines sales – jamais le funk rock n’a sonné aussi bien. L’album se termine de manière triomphante avec le récent « single » « Justice 2020 », qui est un son triomphant et qui est particulièrement approprié la semaine où la famille de George Floyd a obtenu quelque chose qui s’approche de la justice. Dumpstaphunk est un vrai groupe avec du talent, de l’âme, du funk et une boussole morale pointée dans la bonne direction – une chose rare et spéciale en effet.

***1/2

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