Ce n’est pas cette Adele-là , mais celle qui a joué dans The Go-Betweens, et qui a fait ses débuts en solo merveilleusement dynamiques.
La musicienne australienne Adele Pickvance a, en effet, été membte des Go-Betweens lors de leur renaissance dans les années 2000 et elle a également joué dans les groupes solo de Robert Forster et du regretté Grant McLennan. Il s’avère qu’elle n’est pas en reste pour écrire et faire de la pop carillonnante à la guitare, et après des années en tant que musicienne de session et de scène très demandée, Adele est à la tête de son propre groupe, The Chandeliers, et a sorti son premier album à la fin de 2020.
Si vous êtes un fan de Forster et McLennan, séparément ou ensemble, allez-y et appuyez sur play, car First Date est traversé par des sons esnsoléillés auxquels Adele apporte un esprit unique qui lui est propre. Des titres comme « Treasure », « Breaking All the Rules » et « Something Good is Happening » ont un côté dynamique et joyeux qui est plutôt contagieux.
Même si les mots « séduisant » et « affable » vous hérissent, il est difficile de résister à ces compositions, jouées simplement mais avec style. La basse d’Adele estlustrée au silex et mélodique, travaillant en tandem avec la guitare « jangle » mais volontaire de Scott Mercer et la batterie propulsive d’Ash Shanahan. Elle aime également agrémenter ses chansons de « whoo oohs » et autres cris bien placés pour en faire un disque amusant et déluré.
On y ajoutera aussi un petit esprit new wave du début des années 80. L’ouverture pleine d’esprit, « German on My MInd » (avec une autre collaboratrice de Forster, Karin Bäumler), combine Toni Basil, Devo et LIliput en un seul morceau ; « Gourami Fish » a une acroche de synthétiseur qui fait vibrer les oreilles ; et « Treasure », la meilleure chanson de l’album, vantera un petit air de The Pretenders loin d’être désagréable. Le trio fait également une reprise assez géniale de « Love You More » des Buzzcocks, qui s’intègre bien au style dynamique de The Chandeliers. Une pop effervescente comme celle-ci fonctionne mieux en petites doses et, en rien moins que 32 minutes, Adele ne laisse jamais le pétillement retomber. En tant que premier rendez-vous, c’est un excellent album et nous espérons qu’il y en aura beaucoup d’autres.
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