Ed Cosens, ancien membre de Reverend and the Makers, sort ici son album solo, Fortunes Favour, opus où il traite de létat u monde et c’est vraiment un chef-d’œuvre d’écriture .Il s’ouvre sur « Running on Empy », une introduction triomphante dans laquelle il fanfaronne avec toute la grandiloquence d’Oasis dans leurs derniers jours, mais avec des conseils stylistique squi auraient été empruntés à Richard Hawley, à savoir des bulles de la basse et des notes du piano se prêtant à la magnifique voix croonante de Cosens. « If » poursuit le thème ambitieux avec un arrangement cinématographique qui conviendrait bien à une scène de conduite dans un film se déroulant dans les montagnes italiennes et à deux acteurs principaux d’une beauté imposante. Le trio de chansons d’ouverture fortes est complété par le titre « The River », plus lent et plus balladeur, qui est plein de mélancolie quand il est question de ce genre d’air dont vous savez que vous le chanterez avec des larmes coulant sur vos joues un jour.
Il y a une qualité intemporelle dans cet album qui lui donnera un attrait universel, une caractéristique soutenue par « Last to Know » qui a les pieds fermement ancrés dans l’écriture de chansons comme celles de Buddy Holly ou de Gerry & the Pacemakers – le chagrin et la beauté s’associant dans un beau mariage. La chanson titre aura, elle, un côté plus Arctic Monkeys, mais mélangé à Del Amitri, avec ses coups d’orgue et et de guitare qui en font un bon petit numéro plutôt sexy. « Madeleine » aura cette tonalité de véritable film noir, tandis que « Lovers Blues » ne ramène les choses dans une zone plus optimiste, avec une histoire de chagrin d’amour qui n’est que trop familière pour quiconque a vécu un amour non partagé.
Le récent « single », « On the Run », scintille comme un tour de force narratif avant que « The Pantomime » ne devienne lo-fi avec un rythme traité de manière minimaliste et les pensées nocturnes de Cosens qui s’écoulent au cœur de la nuit. L’album s’achève avec « Come On In », la chanson la plus chaleureuse qu’il est donné d’entendre en dépit de certains textes on ne peut pllus déprimants. Ed Cosens a un réel talent pour écrire des chansons et raconter des histoires, et il a une voix que je pourrais écouter jour et nuit. Pour ces seules raisons, vous devriez certainement mettre la main sur cet album dont on pourra également penser qu’il sonnera particulièrement bien sur vinyle pour nous permettre d’en apprécier la verdeur et la pétulance.
***1/2