Alors que les ambitions du groupe en matière de rock d’arène étaient omniprésentes sur Later When the tv Turns to Static, leur dernier album en date il y a huit ans, la question se pose de savoir, à une époque où les événements de masse semblent être une relique rock de jours oubliés, où se positionnent Glasvegas avec leurs tendances en mode de mur du son. La réponse est simple : entre leurs quatre murs.
C’est là que le chanteur, guitariste et chef d’orchestre James Allan a récemment mis la touche finale aux onze titres de cet album, entièrement créé par lui-même. L’élément éclectique-expérimental, nouvellement ajouté, s’exprime dans « Shake The Cage (for Theo) », dédié au neveu d’Allan et porté par des voix parlées, ou l’interlude « Parked Car (Interior) », jouant avec des sons « psycho » et le langage cinématographique.
Ailleurs, on rencontre des choses plus familières. Si « Keep Me A Space » est un bijou de Brit-pop noire tardive qui évoque respectivement Pulp et Rialto, « Cupid’s Dark Disco » envoie Duran Duran et les Pet Shop Boys sur la piste de danse pour un balancement shoegaze. Et si « My Body Is A Glasshouse (A Thousand Stones Ago) » répond aux besoins d’une ballade sur grand écran, le titre, qui commence sec et se transforme en sphères jubilatoires, donne le ton de manière experte.
La scène de Glasvegas, 13 ans après leurs débuts et la hype qui les accompagnait, en partie due à la fonction de découverte du cofondateur et manager de Creation Records, Alan McGee (Oasis, The Jesus And Mary Chain, Primal Scream), est peut-être devenue inévitablement de plus en plus petite, mais ils continuent à faire le plus grand possible et le meilleur. Le verre reste donc à moitié plein.
***1/2