Le duo de Los Angeles qu’est Midnight Sister ne manque pas d’idées. Leur deuxième album, Painting the Roses, est un mélange éclectique de rock indie et de pop baroque, avec des clins d’œil pas si subtils au psychédélisme, au jazz, à la danse et à la musique classique. Toutes les expériences ne sont pas payantes, mais il y en a forcément pour tous les goûts. Le disque est remarquablement détendu, ce qui est à la fois un plaisir et une frustration.
L’album s’épanouit dans ses moments inattendus : le solo de guitare flou sur « Foxes », la ligne de basse outrageusement groovy sur « Sirens », le motif de cordes cinématique sur « My Elevator Song ». Pour n’en citer que quelques-uns. Midnight Sister offre de nombreuses surprises avec l’instrumentation, il est donc dommage que leurs chansons soient souvent écrites de manière si passive. Painting the Roses est imprévisible, mais cela n’est pas rédhibitoires.
En fait, jon finira plutôt par apprécier davantage les morceaux expérimentaux que les balades indie décontractées, aussi agréables soient-elles. Même si Painting the Roses n’est pas un grandopus, il y a beaucoup de choses à apprécier pour les auditeurs. « Sirens », mentionné ci-dessus, est une jam absolue, offrant une sensation similaire à l’un des plus grands hymnes de danse d’Arcade Fire, « Sprawl II (Mountains Beyond Mountains) ». Ailleurs, on retrouve des touches de glam-rock et de power pop dans la même veine que The Lemon Twigs, autre duo américain éclectique. Seulement, avec beaucoup moins de chaos (et un peu moins d’excitation). Si cela vous semble être votre genre, alors Painting the Rosesfera votre bonheur.
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