Quelle est le troisième album de ce Briquevielle, un quintet belge, mystérieux dans la mesure où il se présente avec des masques mortuaires dorés . Toutes les chansons que le groupe a publiées jusqu’à présent se succèdent les unes aux autres. Les 4 premiers actes de leur premier album étaient « Akte I » à « Akte IV » puis la deuxième parie contenait « Akte V » à « Akte VII. »
Le groupe joue un mélange sinueux, souvent répétitif, essentiellement instrumental, de post métal, de boue atmosphérique, de paysages sonores ambiants et bien plus encore dans un brassage de sons. Les choses commencent avec « Akte VIII » qui débute sur des claviers sinistre avant d’ajouter des couches de guitares floues dans un style presque groovy. Akte IX suit en augmentant considérablement la mise en ce qui concerne les guitares lourdes. Il s’agit d’un jonglage délibéré d’une chanson qui aplatit tout avant elle avec des guitares à l’écoute et admirablement aidées par des éléments électroniques effrayants.
Le post-métal a toujours été une affaire de contrastes, le contraste entre le lourd et le doux, le clair et le sombre et la chanson suivante, l’immense Akte X, est celle qui met en valeur tout ce qu’il y a de génial dans le genre. C’est un morceau d’ambiance de près de 15 minutes. La chanson commence par une ambiance électronique sinistre qui ne serait pas déplacée dans un film d’horreur. La guitare augmente graduellement en intensité pour finir par une prise de son assez rapide, cette accumulation s’effondre soudainement et un énorme mur de guitares se déchaîne et c’est une glorieuse libération de l’émotion refoulée. C’est merveilleux et c’est le morceau phare de l’album.
Le reste de l’opus suit le modèle établi dans la première moitié de l’album. En effet, s’il y a une critique à faire à propos de cet album, c’est que la deuxième moitié ne retient pas l’attention de la même manière que la première, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas géniale parce qu’elle l’est, mais simplement qu’elle n’atteint jamais les hauteurs gargantuesques de la première moitié, même si l’on dit qu’« Akte XII » est une gigantesque tranche de bombardement monolithique boueux avec un sentiment palpable d’effroi et qu’elle est magnifique.
Cet album contient plus d’éléments électroniques que les précédents et cela ajoute à son poids. Il s’agit d’un adisque imposan de par une atmosphère ponctué ede tranches de bruit monolithiques. C’est une recette captivante que lecombo a, ici, perfectionnée, une monstrueuse concoction de sons hypnotiques, répétitifs et atmosphériques qui devrait plaire à tous ceux qui s’intéressent à la musique alternative lourde. Hautement recommandé.
***1/2