Si l’on considère que Clot a été enregistré en trois parties, composées seulement d’une guitare basse, de claviers et d’une batterie en deux parties, il possède une incroyable palette de sonorités et d’instruments. Le mélange de couplets punk mélancoliques, de murs sonores frénétiques et de la batterie complexe de Tom Leggett, inspirée du jazz, produit des effets fascinants. Leggett a adopté des breakbeats et des schémas de caisse claire habituellement réservés à des groupes comme Aphex Twin, dont l’utilisation de schémas similaires à haut tempo ne pouvait être fabriquée que par des boîtes à rythmes Korg.
Clot continue à établir Wax Chattels comme un groupe qui incarne non seulement les popularités de la musique punk moderne mais aussi un groupe qui travaille dur pour élargir les attentes de ce qui peut être communément un genre stagnant.
Alors que les synthés sur « Efficiency » peuvent initier le SSPT à l’époque de l’Internet par ligne commutée, son mélange caractéristique de voix à l’unisson, de basses graves et de rythmes dentelés produit un effet méticuleusement chaotique. En continuant à se fondre dans les royaumes de la lourdeur brumeuse, Cede ajoute une juxtaposition entre le punk et la musique de danse ; avec son refrain vitriolique chanté dans la langue maternelle d’Amanda Cheng, le Hokkien taïwanais, il porte l’un des moments les plus marquants de Clot. En s’opposant à son nom, « Less Is More » maintient l’attente frénétique de Clot, tandis que « An Ey »e et « Forever Marred » ajoutent une placidité inquiétante dont des groupes tels que Chelsea Wolfe et PJ Harvey ont été les pionniers.
Poursuivant les notions psychotiques de synth-punk que l’on retrouve sur les débuts éponymes du groupe 2018, Clot continue d’établir Wax Chattels comme un groupe qui incarne non seulement les popularités de la musique punk moderne mais aussi un groupe qui travaille dur pour élargir les attentes de ce qui peut être communément un genre stagnant.
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