The Silence After Life offre une dramaturgie expérimentale de 70 minutes et est une méditation sur le deuil, la spiritualité et la beauté de la nature. Pour ses débuts en tant qu’auteur et réalisateur, Daniel Thomas Freeman – connu pour sa musique en solo et dans Ramsès III – crée une œuvre d’art captivante.
Le film met en vedette Sally Mortemore (Harry Potter and the Chamber of Secrets, Game of Thrones)dans le rôle de Katherine Amesbury, une femme solitaire d’une cinquantaine d’années. Après un horrible accident, Katherine commence à avoir des visions intenses ; elle perd sa voix et s’enfuit de chez elle pour vivre à la dure, entourée par la beauté des bois anglais.
La bande-son originale est plus qu’un simple accompagnement, elle joue un rôle central et agit presque comme un personnage invisible en l’absence de langage parlé. Là où les mots ne sont pas prononcés, la musique parle et agit comme la forme principale du dialogue, et au lieu de réagir à une image à l’écran ou de la soutenir, la partition joue un rôle beaucoup plus direct et visible, au point de briller comme un halo de lumière solaire effervescente, offrant une atmosphère presque irréelle, et des hallucinations trop belles pour être vraies.
À d’autres moments, la partition est élégante et reflète la forêt anglaise, les fées s’attardant dans des zones secrètes et des feuilles vertes luxuriantes recouvrant le sol, et le ton magique étant mis en valeur par les cordes. C’est un lieu d’émerveillement et de découverte, et tout le monde peut en être témoin. Certaines plages sont suffisamment vastes pour offrir une réelle croissance et des possibilités d’exploration. L’une d’entre elles se perd – glorieusement – avec Katherine Amesbury.
En partant du son plus rugueux de la musique atonale pour s’allonger ensuite dans des morceaux plus mélodiques et traditionnels, il devient clair que la musique a beaucoup enduré et, comme Katherine, sa paix d’esprit, de corps et d’âme tant désirée a été durement gagnée. Son combat précédent a porté ses fruits, et la musique en récolte les fruits. En utilisant des couches de violon électrique, de harpe, de percussions, d’électronique, d’orgue, de piano et d’instruments échantillonnés volontairement mal utilisés, la partition est capable de comprendre et d’approfondir le monde de Katherine Amesbury en se fondant, de temps en temps de menière à s’adapter à ses expériences nouvelles et changeantes.
***1/2