Enregistrée sur une période de deux semaines, I Saw First Light, le nouvel album de la résidente du Nebraska, Anna McClellan, est le voyage sans limite d’une artiste qui explore ses impulsions créatives, en faisant preuced’un dévouement réformé et renouvelé à son art
La voix de McClellan est hypnotique. Avec son côté troublant et sa familiarité apaisante, en contraste avec l’instrumentation chaleureusement enjouée qu’elle a elle-même fabriquée, Veronica, le récit hargneux d’une histoire d’amour qui remonte à la nuit des temps, est enchanteur, mais empreint d’une méchanceté vitriolique – ainsi, sur « Veronica », McClellan dit : « Veronica, pourquoi la vie est-elle si dure ? « Avant que la reprise provocante de « To Prove » ne s’écrase au cœur du disque, McClellan proteste avec insolence : « Et si nous n’avions rien à gagner, et si nous n’avions rien à perdre ? » ( what if we had nothing to win, what if we had nothing to lose?)
Fusionnée avec une pop lo-fi, ses observations lyriques intimes sonnent sans effort. Présenté avec un air fantaisiste, le « single » « Pace of the Univers »e, est fantastique – avec une pointe qui tombe, alors que McClellan, alimentée par un arsenal lyrique encore plus perçant, lance la phrase : « Je ne veux plus faire la conversation, quand je te demande comment tu vas, allons droit au but, ça ne sert à rien de sauver la face, je sais que tu es foutu comme le reste de la race humaine » (I don’t want to small talk anymore, when I ask how you are lets go straight to the core, no sense in saving face, I know you’re fucked up like the rest of the human race).
Non contente de diriger ses observations spirituelles vers les autres, McClellan se déprécie également sur la plage « Desperate » ,en ridiculisant son propre besoin de validation et d’amour, elle chante, « Soyons honnêtes, je suis une telle corvée, je suis désespérée, sauve-moi de moi-même, j’ai besoin d’un passe-temps » (let’s be honest I’m such a chore, I’m desperate save me from myself, I need a hobby).
I Saw First Lightest un album rempli de joyaux pop, le tout propulsé par la prestation attachante de McClellan et son œil inébranlable, alors qu’elle assemble un mirage d’influences et d’idées. Et ce qui pourrait être une tâche intimidante pour beaucoup, c’est, pour McClellan, juste une autre opportunité ; à la première lueur, ses idées s’épanouissent avec une nouvelle essence vitale.
***1/2