The Remnants Of Losing Yourself In Someone Else est un titre énigmatique, enveloppée dans le mystère d’un album, créée par nu groupe tout aussi énigmatique.
Les cinq membres de Glass Ocean y s’inscrivent librement dans le spectre alt-prog australien et empruntent un peu aux Karnivools et aux Dead Letter Circuses de ce monde, mais ils se forgent en même temps leur propre chemin musical. C’est un combo qui déborde d’idées, et c’est la première fois qu’ils ont l’occasion de se défouler, de mettre en valeur leurs considérables compétences en matière d’écriture, d’instruments et de production, après quelques EP (qui étaient excellents en eux-mêmes). Et tout cela fonctionne à merveille, au fil de 11 titres et 40 minutes de musique.
En effet, cet album est de qualité de bout en bout, chaque piste est forte. Ils ont résolument évité tout ce qui ressemble à du remplissage ici. S’il y a un prix pour le meilleur morceau, il devrait être décerné au magnifique « Bolero » pour sa combustion lente, et il met sans doute en valeur la voix unique et résonnante du chanteur Tobias Atkins.
L’un des meilleurs aspects de ce groupe est qu’il parvient à projeter un son très puissant sans s’appuyer sur des guitares implacablement surmenées. En fait, leur son de guitare est bien plus jazzy et chatoyant que craquelé, écrasant et dans votre visage. Mais ils font quand même du rock puissant.
Glass Ocean conserve cette approche rès classe etplutôt originale ; il serait dommage de ne pas être sensible à ce petit monceau de joie au milieu de cette période si affligée par la pandémie.
***1/2