Happy Accidents: « Sprawling »

Happy Accidents – Phoebe Cross et Rich Mandell – font un retour bienvenu avec leur troisième album Sprawling. Autoproduit, les récentes sorties de « Secrets » et du morceau-titre laissaient présager que le duo s’aventurerait sur de nouveaux territoires, au-delà de l’indie-pop accrocheuse qui les a si bien servis dans le passé

Phoebe chante « Swallowed you whole » à plusieurs reprises sur un piano plus silencieux et rêveur au début de l’album Whole. Il s’agit d’une intro à combustion lente avec de nombreuses couches texturées pour envelopper vos oreilles et elle est rapidement suivie par le style Delta Sleep de « Secrets ». Dans « Grow »le tandem se dirige vers un son plus lâche et parlent de se libérer des liens qui vous lient dans un effort pour grandir en tant que personne : « Dis-moi quand tu vas bien. Quand tu es d’humeur à rire. Peut-on s’il te plaît être qui on veut être ? » (Tell me when you’re OK. When you’re in the mood to laugh. Can we please be who we want to be?)

Le titre de la chanson a, en son coeur, un côté DIY car Rich offre un aperçu expressif de son état d’esprit : « If I Do » se situe dans le même genre d’espace mélodique que Peaness, sa précédente collègue de label, tandis que Phoebe prend la tête du chant et parle de passer à quelque chose de nouveau : « Toi, je sais que tu ne veux pas que je le fasse. Je sais que tu ne le veux pas, mais que se passerait-il si je le faisais ? »; « Et si je soupirais alors que l’exaltation s’ensuivrait habituellement ? » (You, I know you don’t want me to. I know you don’t want me to, but what if I do?; What if I sighed when elation would usually ensue?)

« Sparkling » est saupoudré de sonorités scintillantes et expérimentales, tandis que le groupe parle de ses amis, de ses soucis et de l’effrayante perspective du changement. Le premier commence avec des accroches de guitare plus bruyants et bégayants, à la Tellison, et Rich révèle « I felt today I might not get much done », tandis que le second est un morceau de sadpop avec Cross qui se mobilise contre le passé : «  I don’t want to see our face. I see it every time I close my eyes. »

« Back in My Life » se tourne vers la surf pop avec des guitares puissantes et des paroles conscientes de soi sur la perte de quelque chose qui aurait pu être spécial (« The years have slowly burned our trust away ») avant que l’album ne s’achève avec le psychédélisme flottant, doux et perspicace de « Comet » Sprawling montre le son d’un combo plus sobre et plus réfléchi, un accident dont on aimerait bien être victime.

***

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :