Commencer un album avec des sons d’eau en commun est une entreprise risquée. Mais au début de l’instrumental Invisible Gardens, Green-House combine ces murmures liquides avec un peu de malléophone, et pendant près de 30 minutes, jette un sort d’autant plus remarquable que les clichés new age qui l’accompagnent sont nombreux (oui, il y a aussi des oiseaux, beaucoup d’oiseaux). De même, le tissu musical, composé de tropes ambiants de bon goût et intemporels, est superficiel, euh, superficiel.
Mais ce papier peint est émouvant ! Les tons célestes s’épanouissent et se retirent à travers des couches de synthétiseurs et de marimbas plongés et pulsés et autres, tandis que les mélodies vocales reflètent le manifeste croustillant de Green-House : Invisible Gardens n’est pas conçu comme un arrière-plan, mais comme « une communication avec la vie végétale et les personnes qui en prennent soin ». Croyez-le ou pas, c’est fort bien réalisé par cette artiste, la Calfornienne Olive Ardizoni qui compose ces musiques pour clamer son amour de plantes.
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