Malgré le nom « and the… » Wolfgang White est un artiste solo qui fait les choses comme il le souhaite, avec le même sens de la singularité qu’un artiste comme Daniel Johnston.
On a donc le plaisir de découvrir un album dans lequel White nous emmène dans un voyage musical érudit à travers plusieurs genres et avant-postes musicaux, alors que ses paroles dirigent ses affections et ses désespoirs vers et loin de nombreux destinataires romantiques.
Bien qu’ils soient rayonnants et introspectifs dans l’abondante bizarrerie lo-fi de la chanson- titre et de « Visit My Dreams » ou le fuzz rock garage de « I Want You », le meilleur de l’album se voit dans les morceaux où il amène sa guitar-pop standard à d’autres niveaux.
Ainsi, on voit la juxtaposition de la guitar-pop mélodique avec le carillon et les rythmes ensoleillés/chants échos du surf rock moderne émerger à des degrés divers dans « Everytime », « Friends » et « Van Gogh ».
Il y a aussi des moments d’une véritable beauté qui étonnent par l’ampleur de leur chatoyante disparité, dans des titres comme « In The Park » et le style comprifié de « Tell You (If I Could »), qui semblent tous profiter au maximum de l’équipement de production rétro et ce qui donnent ainsi à l’ensemble une étrange impression de 8 pistes des années 70 et un sens très subtil d’assurer une telle continuité. White se joint, ici, à des artistes récents comme Mo Troper pour rendre ce son lo-fi alt.jangle expérimental de plus en plus essentiel.
***1/2