Quelque part, enfoui dans les profondeurs de six cordes, il existe une combinaison de notes qui est le riff ultime, celui d’où tout le reste découle, qui est instantanément mémorisable et dont la puissance est à la fois primitive et transcendante. The Ditch et The Delta ne trouvent pas vraiment ce riff sur leur album éponyme mais ils ne s’en approchent que de peu Leur mélange de riffs boeux est aussi lourd musicalement qu’émotionnellement, et donne l’impression d’être quelque chose d’intemporel ; comme si, quelque part, là où tous les continents du monde ne faisaient qu’un, ces chansons existaient au plus profond des marqueurs génétiques des premiers êtres.
Il y a une grande utilisation de la texture et de la tension tout au long, les chansons ayant des hauts et des bas qui s’écoulent avec l’inévitabilité et la puissance d’une masse terrestre qui se déploie lentement. The Ditch and The Delta est un album remarquable, qui s’inscrit dans un genre qui se sent souvent sous l’emprise de ses créateurs.
***1/2