Matt Elliott: « Farewell To All We Know »

L’œuvre solo que Matt Elliott, publiée sous son propre nom, est aux antipodes de sa production au sein de Third Eye Foundation. Il officie en solo depuis un certain temps déjà : The Calm Before, sorti il y a quatre ans, était en effet, son septième effort sous son nom propre. Farewell To All We Know n’est pas la tempête à laquelle son précédent album, The Calm Before, a fait allusion, mais ce n’est pas non plus une affaire entièrement douce. Il y a des courants profonds et perturbés dansce présent opus, un album qui laisse filter un certain climat de découragement souvent difficile à définir mais dont l’ambience prête à la mélancolie.

La chanson titre, qui arrive après un bref morceau instrumental d’introduction, est représentative de l’ensemble de l’album : une guitare acoustique clairsemée est le principal accompagnement de la voix grondante d’Elliott, un drone semblable à celui de Leonard Cohen. Il chante bas et marmonne ses paroles, mais il y a quelque chose d’attirant dans cette inintelligibilité bourru. Souvent, les voix sont émises en souffles monosyllabiques, décomposant les mots en sons simples, à ce stade ils deviennent moins une signification linguistique que la transmission d’un sentiment, d’une humeur, d’une émotion.

Le flamenco privilégie et sous-estime la couleur du piano dans l’orientation instrumentale de l’album, lui donnant une teinte presque continentale. Le style doux et vaguement romantique – mais sombre – des compositions est charmant, calme mais avec un contre-courant de courants sombres et profonds.

« Can’t Find Undo » est sombre, brutal, et apporte une ambiance grondante en prélude aux mélodies presque enfantines de « Aboulia », et « Crisis Apparition » titres à l’échelle, facile à entendre mais qui traîne profondément dans l’âme.

Farewell To All We Know est un album lugubre et parfois lent au point de sonner traînant voire laborieux dans l’effort, mais on sent que c’est l’intention : ceci n’est pas un album pop. Ni un album de rock. Farewell To All We Know est sombre et poignant, mais aussi charmant et agréable d’une manière sombre, très sombre dans son approche folk.

***1/2

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