Comme ceux qui ont écouté les impressionnants « singles » du groupe le savent, The Wants exécutent remarquablement bien le post-punk motorik et kraut-rocking – le « single » principal « The Motor » s’élève avec une frénésie dansante mais toujours sombre sur fond de paroles, de guitares implacables et d’électronique pulsée. La pop, elle aussi, est un jeu d’enfant et Le titre « Containe » » est un thrash dance-punk avec sa part de bruits anxiogènes et le phrasé paniqué du chant de VanDam.
L’anxiété est un thème qui revient sans cesse, les cordes pliées de la guitare de VanDam s’entrechoquant dans le démantèlement sociétal de style Depeche Mode sur « Fear My Society ». Elle est là aussi, dans le bruit industriel grinçant de l’instrumental d’ouverture « Ramp », du rembourrage des pistes « Machine Room » et du paysage sonoique complet « Aluminium ». Dans les synthés bouillonnants, les basses vacillantes et les percussions creuses, il est facile d’entendre la proximité apolcalyptique qui fait de ce Container à un Can des temps modernes, une réexploration du genre, aujourd’hui perdu, de la positivité originale que les ancêtres de The Wants semblaient avoir tant.
Il y a des tubes dans des chansons qui n’ont pas fait l’objet de « singles ». « Ape Trap » est une autre fête dance-rock avec un riff de guitare classique auquel The Wants fredonnent jeunesse et nouveauté. »Nuclear Party » joue avec le rock anthemique, mais conserve la nature expérimentale d’un groupe qui ne supporte pas de servir de la banalité.
Au total, Container propose une suggestion remarquable sur la façon dont la scène musicale underground peut répondre à la diversification continue des genres de la pop grand public. Bien que nous visions à identifier les genres qui ont précédé afin de les catégoriser et de les contenir, comme toujours, c’est l’impact émotionnel d’un groupe qui identifie son contenu. Et, à ce prpos, Container est un voyage exaltant qui flirte avec l’aphorisme.
***1/2