Le New-Yorkais Gabriel Birnbaum offre ici un splendide Not Alone, son premier disque sous son nom après avoir publié en tant que Boy Without God.
La solitude semble donc coller aux chevilles du leader de Wilder Maker, son groupe au sein duquel joue également Katie Von Schleicher. Il y semble être bien entouré à l’écoute de ses neuf chansons qui sentent bon l’Americana, en particulier « I Got Friends » que l’on pourrait presque qualifier de prédictif.
Doté d’une splendide voix, autour de laquelle tourbillonnent de superbes guitares et une batterie discrète et élégante, Gabriel s’inscrit dans la lignée d’un Tom Waits ou d’un Neil Young, avec quelques pointes de jazz, ici ou là, en particulier sur l’impressionnant « Oh Jesus » final.
Not Alone se révèle un véritable travail orfèvrerie. Le morceau titre apparaît comme le petit frère du « Sweet Jane » du Velvet reprise par les Cowboy Junkies, juste pour situer la classe de l’ensemble. Le reste est à l’avenant, d’une riche simplicité, d’une profonde émotion.