Black Beach est une formation de Boston, Massachusetts, qui donne dans le punk et ses différents sous-genres. Le trio, composé de Steven Instasi, Ben Semeta et Ryan Nicholson, fait à peu près toujours autant de vacarme que peuvent le faire cinq musiciens enragés. Lancée au début du mois d’octobre dernier, leur plus récente offrande intitulée Tapeworm saura combler les amateurs de punk abrasif.
Dans une atmosphère tendue du début à la fin, Black Beach nous enfonce sans retenue dans les oreilles une douzaine de solides morceaux. Passant du punk au noise-rock, puis du post-punk au sludge, Black Beach nous livre ici un joyeux bordel sonore de quarante-cinq vigoureuses minutes.
Au fil que les chansons s’enchaînent sur l’album, le trio conserve sa passion pour les riffs qui martèlent et qui font aussi mal que de se cogner les orteils sur la table de chevet à quatre heures du matin.
Sachez, en effet, que cet album n’a rien pour vous réchauffer le corps avec de douces mélodies contagieuses. À l’aide d’une guitare qui, la plupart du temps, est grinçante et bruyante, une basse bien présente et fort efficace, une batterie qui pioche en masse et une voix parfois salopée par de la distorsion, la bande nous prouve qu’ils ne sont pas de fins mélodistes, mais plutôt une force de frappe brute. D’ailleurs, des titres de la nature « Sometimes This Body Lets Me Down », « Broken Computer », « Positive Feedback Loop », « Nervous Laughter » et « Southern State « vous le prouveront assez rapidement ;’assourdissant trio bostonnais ne fait pas dans la dentelle ni même dans le coton ouaté. À l’aide d’une réalisation simpliste et de chansons qui vont droit au but, ce Tapeworm est une véritable succession de déflagrations punk qui devrait plaire aux fans de Metz, Jesus Lizard, Pissed Jeans et Big Ups.
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