Cela faisait quatre longues années que l’on était sans nouvelles de Half Moon Run ainsi que de leur sublime second album Sun Leads Me On. Il faut dire que le quatuor indie folk-rock canadien a réussi à imposer sa patte musicale indélébile et c’est avec joie qu’on les retrouve en pleine forme avec leur successeur intitulé A Blemish In The Great Light.
Le dernier album de Half Moon Run se concluait sur un « Trust » des plus pop pouvant présager un virage de cette lignée. Mais c’est mal connaître le quatuor mené par Devon Portielje tant ils semblent rester sur leurs bases. Une fois de plus, les Canadiens effectuent le grand écart entre indie folk céleste et rock mélancolique aux arrangements de haute volée sur des morceaux tels que « Then Again » qui ouvre le bal mais également les attendrissants « Flesh and Blood » et « Black Diamond » montrant qu’ils ne comptent jamais trahir leurs origines.
Avec une écriture plus pointue et authentique et des compositions possédant une touche de psychédélisme, Half Moon Run assure un parfait équilibre. A Blemish In The Great Light ira confronter des moments légers et aériens (« Favorite Boy », « Yani’s Song ») et d’autres plus rock et électriques mais avec une touche d’émotion (« Jello On My Mind »).
Il arrive également que le quatuor montréalais sorte des sentiers battus notamment sur la pièce maîtresse de 7 minutes nommée « Razorblade » où l’interprétation de Devon Portelje sait alterner douceur et rage sur des moments aussi bien vaporeux qu’électriques. Une montagne russe musicale comme on en fait plus qui viendra s’adoucir avec l’intermède instrumentale au piano nommée « Undercurrents ».
Une fois de plus, Half Moon Run prouve qu’il reste une des valeurs sûres en matière d’indie folk-rock montréalais. Avec A Blemish In The Great Light, ils continuent à élargir leur palette musicale afin de toucher un plus grand auditoire de façon efficace.
***1/2