La philosophie musicale qui sous-tend la formule du « moins c’est plus » pourrait expliquer pourquoi Battles a résisté à l’envie d’ajouter de nouveaux membres après le départ du bassiste Dave Konopka l’année dernière, les réduisant à la moitié de leur taille originale. En effet, batteur Jon Stannier et le guitariste/claviériste Ian Williams semblent avoir découvert plus de liberté créative en s’amusant à travers une série de jams ludiques et de mélodies hors du commun.
Influencé par les rythmes trépidants de New York, il y a peut-être plus de couleur qu’on ne pourrait l’imaginer, comme s’ils avaient jammé avec le psychédéliqqme d’un combo comme Guerrilla Toss.
Comme dans tous les albums de Battles, il y a une mêlée orgiaque de rythmes imposants, mais ici, ils sont découpés et réassemblés de façon ludique, avec quelques pépins supplémentaires. Jon Anderson et Prairie WWWWW ajoutent quelques voix sauvages à « Sugar Foot, » mais ailleurs, Battles ne parviennent pas à tirer le meilleur parti de leurs invitées. Même la présence de Tune-Yards, qui sur le papier semble être un partenaire parfait, ne correspond pas à l’album, et les roues d « closer » « Last Supper On Shasta » ne s’avèreront pas très emballantes. Juice B Crypts est sauvage et non conventionnel, mais parfois difficile à connecter à un niveau émotionnel.
**1/2