Amber Run: « Philophobia »

Le trio de Nottingham Amber Run est de retour avec un troisième album : Philophobia. La « philophobie »,c’est la peur de l’amour et ce nouvel opus confirme un peu plus le penchant assumé d’Amber Run pour les balades nostalgiques et tristes d’autant qu’il est difficile de trouver un thème plus rebattu sous toutes ses formes qui peuvent inspirer les égarements du coeur. Il y a donc ici une certaine redondance après déjà deux albums dans cette veine. Toutefois, avant la sortie de ce 3ème LP, le trio de Nottingham avait dévoilé des « singles » bien plus rock le tout contribuant à piquer l’intérêt.

Celui-ci ne peut qu’être entériné sur la première chanson, après l’intro « Leader Countdown », pour nous faire comprendre que le groupe a évolué. « Neon Circus » est un titre avec une grosse production avec Claudio Mittendor (Weezer, Panic! At the Disco, Interpol) au mixage le tout étayé par des bon et efficaces riffs de guitares et un solo qui véhicule à merveille l’idée d’un défoulement explosif. Le disque continue sur cette lancée avec cette émulation de Muse qu’est « No one Gets Out Alive, » le groovy « What Could be As Lonely As Love » avec un fonctionnement impeccable de la section rythmique et, enfin, un second titre orienté rock, « Carousel ».

Passée cette première moitié, Philophobia bascule dans un rythme beaucoup plus lent et manque de relief. Le groupe anglais s’est lancé dans un numéro d’équilibriste risqué sur ces six derniers titres. La transition entre « Carousel » et « Affection » est, d’ailleurs, brutale ; la balade douce st plutôt harmonieuse casse complètement l’atmosphère joueuse et dynamique construite sur les 5 premières chansons. Les titres vont alors s’enhaîner jusqu’à « Darkness has a Voice », sans réelle distinction et sans supplément d’âme.

On aura droit, avec le début de cette composition, à une nouvelle coupure de rythme abrupte et un titre qu’on pourrait qualifier de du classique pop-rock alternatif. La chanson sera construite sur une montée avec un final plus que flamboyant.

La chanson suivante est LA bonne surprise de cet album. Là où « Neon Circus » et « Carousel « donnaient l’impression qu‘Amber Run avait du potentiel sur des titres à guitares et batterie rock sans toutefois prendre trop de risques, « Entertainment » confirmera cette sensation grâce à un duo basse-batterie que Royal Blood n’aurait pas renié.

La clôture de Philophobia sera à l’image de son ensemble ; « Worship » est un titre censé apporter de l’émotion, mais il pêchera par un ajout de cordes dans les arrangements superflu.

Philophobia est un troisième album intéressant dans la mesure où il apportant de la nouveauté dans un registre où on n’attendait pas forcément Amber Run.Ne restera qu’à mieux gérer les césures rythmiques et les climats pour que l’écoute du combo reste plus étale et soffre moins de certaines changements de tempo pas toujours bienvenus.

***1/2

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