Les vociférations du black metal ont largement été considérés comme une réponse à la vélocité somme toute punk du death metal, cette musique – dont on contournera avec véhémences les provocations – n’en demeure pas moins l’une des plus fascinantes à écouter en matière d’extrémités sonores. C’est avec cet état d’esprit qu’il convient d’aborder le dernier album de Darkthrone. Ted Skjellum, alias Nocturno Culto, et Leif Nagell, alias Fenriz, en sont déjà à 20 disques sortis avec la ferveur de ceux qui n’ont plus rien à prouver, et on peut convenir que ces joyeusetés qui puisent chez Celtic Frost ou Venomn e snt pas déplaisantes sur ce nouvel opus du combo.
Le démarrage sur un rythme en 4/4 de « I Muffle Your Inner Choir ». motraille sur au niveau des riffs et ne peut que faire penser à Lemmy pour les vocaux. Le fait que le tempo ralentisse en sa deuxième partie invoquera les mânes du doom metal avec, en particulier, un travail à la basse assourdie.
Mais l’interlude sera de courte durée, et ça repartira à toute vitesse jusqu’à une conclusion tout en crescendo projetant « I Muffle Your Inner Choir « dans un mur de distorsions indéniablement salutaires.
Le tempo est agressif et l’hystérie sonore bat son plein. Si l’on en tient juste à la musique et qu’on fait abstraction du bazar crypto mythologique, les six morceaux de Old Star seront un excellent prétexte pour faire du bruit ; et c’est ainsi qu’il convient de l’aborder pour quelque usage qu’on a décidé de donner à cette fonction.
***1/2