Devendra Banhart: « Ma »
Devendra Banhart nous invite une nouvelle fois avec doigté dans son salon décalé aux replis foisonnants, dont on ne sort jamais indemne. Ce dixième album du musicien américano-vénézuélien a comme titre un tout petit chapeau : Ma, une référence directe à la maternité qui prend aussi le sens plus large de notre rapport au monde, à sa sagesse. De la minimaliste « Memorial, » où sa voix décontractée rappelle immédiatement Leonard Cohen, au bossa-nova souple d’ « Abre Las Manos », dédiée au Venezuela aujourd’hui tourmenté où il a grandi, Devendra Banhart est mi-doux mi-grave, abordant la mort et la vie de son souffle légèrement étourdi.
Bien que l’orchestration soit toujours dense et recherchée (écoutez « Love Song »), mêlant cordes, cuivres et guitares, l’ensemble est moins fumeux, plus huileux — sauf peut-être sur « The Lost Coast) » belle trame de fin du monde. Oui, on trouve encore sur Ma son petit vibrato caractéristique et un brin d’éclectisme, signe que Devendra Banhart change sans tout à fait changer.
***1/2
Aucun commentaire pour l’instant.
-
Archives
- décembre 2019 (20)
- novembre 2019 (132)
- octobre 2019 (189)
- septembre 2019 (163)
- août 2019 (154)
- juillet 2019 (156)
- juin 2019 (192)
- mai 2019 (185)
- avril 2019 (103)
- mars 2019 (178)
- février 2019 (107)
- janvier 2019 (137)
-
Catégories
-
RSS
Entries RSS
Comments RSS
Répondre