Joseph Mount et sa bande nous avaient déjà gratifiés d’un album haut en couleur avec la réédition de leur premier succès Nights Out qui célébrait ses dix ans. Pour rappel, firent suite les deux albums qui leur ouvrirent les portes du succès international : The English Riviera(2011) et Love Letters(2014), permettant ainsi au groupe de se produire dans les festivals.
Le dernier album Summer 08 sonnait plus épuré, aucun véritable « single » ne se démarquant du disque. Comme un retour aux sources, ce dernier à fatalement fait les frais de l’après Love Letters, mais à cette époque avait réconcilié les fans réticents face au côté commercial des précédents « singles ».
Étendards d’une electro pop ultra raffinée, Metronomy nous offrent ici un brillant mélange de titres faisant soit la part-belle au chant (partagé entre la voix douce de Joseph Mount et celle plus imposante de Olugbenga Adelakan)et aux cordes, soit favorisant l’instrumental grâce à des samples et synthétiseurs qui restent toujours mélodieux, ne s’étirant jamais vers des bouillies sonores au sein desquels certain groupes se perdent allègrement.
Metronomy Forever nous propose un excellent compromis tout au long de ses dix-sept titres. Morceaux pop facilement accessibles et autres plus tournés vers le son purement électro des débuts sont réunis en un seul album, le tout restant très cohérent.
La première partie du disque s’adresse en priorité aux auditeurs plus mainstream avec une série de singles potentiels répondant ainsi aux codes d’une pop très dansante. L’intro « Wedding » nous fait directement taper du pied et s’en suivent les tubes en devenir que sont « Whitsand Bay », « Insecurity », « Salted Caramel Ice Cream » et « Lately » dont on s’imprègne très rapidement et qui peuvent être considérés comme radio compatibles.
La deuxième partie du disque modifie un peu la donne en s’ouvrant avec le très minimaliste et atmosphérique « Lying Low », qui nous ramène vers une ambiance DJ set plus complexe. « Forever Is A Long Time » et « Ligh »t favorisent les distorsions sonores et autres vocoders, nous rappelant les influences originelles de Joseph Mount.
Dans la troisième partie, les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas. « Emoji » et « Walking In The Dark » sont de ces titres qui ne sortent pas forcement du lot mais dont on anticipe le fort potentiel en live ,« Insecure » et « Miracle Rooftop » sont deux petites pauses instrumentales appréciées, la dernière étant un hommage ouvert à Daft Punk.
Elles sont suivies par la ballade « Upset My « qui sonne étrangement folk » Wedding Bells « « Lately » dévoilées comme « single »s, réunissent les ingrédients d’une électro grand public très efficace. Enfin le marathon du combo se terminera par « Ur Mixtape » qui comme une fin de soirée nous laisse essoufflés et enclin à ralentir le rythme, le titre étant délicieusement groovy.
Le nom de l’album Metronomy Forever résonne comme une conclusion logique à 15 années de carrière : leur habilité à surfer de pop vitaminée à électro pure, à passer de titres rythmés et festifs à des instrumentaux sous forme d’introspections presque cosmiques confirme le haut niveau atteint.
This entry was posted on mardi 10 septembre 2019 at 21:50 and is filed under Chroniques du Coeur. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed.
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