Emily A. Sprague: « Water Memory / Mount Vision »
Publiés respectivement fin 2017 et fin 2018 en cassette et en format digital, de manière autoproduite, deux albums d’Emily A. Sprague connaissent une déclinaison plus large, avec cette sortie regroupée sur des formats CD ou vinyle ; il est donc possible de faire connaissance avec cette Américaine qui est autant musicienne que poétesse.
Du reste, il n’est pas rare, sur ces treize morceaux, de l’entendre réciter quelques-uns de ses écrits, mécanisme qui s’accorde parfaitement avec son ambient aquatique et un peu tremblotante, parfaitement à même d’accueillir des recueils de textes. Cette ambient se fait très souvent discrète et peu ouvragée, travaillant par infusion progressive chez l’auditeur, entre nappes ondoyantes, accords de synthé pénétrants et réitération des mêmes petites séquences mélodiques. Toutefois, à certains moments, une légère saturation vient garnir ces éléments (« Water Memory 2 ») tandis que, plus loin, c’est un piano hésitant qui prendra le relai (« Piano 1 » et « Piano 2 (Mount Vision) »).
Extrêmement homogène, ce double album / compilation marque donc par son onirisme certain (outre l’aspect aquatique, convoqué dès l’intitulé du premier volet, des bruissements de feuilles, des souffles venteux et des pépiements d’oiseaux se donnent à entendre) et sa belle délicatesse. Jamais surchargés, les morceaux d’Emily A. Sprague emmènent l’auditeur dans un beau et profond voyage, parfois situé aux confins du psychédélisme (« Synth 3 ») mais conservant toujours cette part poétique résultant de la double casquette de la compositrice.
***1/2
Aucun commentaire pour l’instant.
-
Archives
- décembre 2019 (55)
- novembre 2019 (132)
- octobre 2019 (189)
- septembre 2019 (163)
- août 2019 (154)
- juillet 2019 (156)
- juin 2019 (192)
- mai 2019 (185)
- avril 2019 (103)
- mars 2019 (178)
- février 2019 (107)
- janvier 2019 (137)
-
Catégories
-
RSS
Entries RSS
Comments RSS
Répondre