Carcass est un groupe majeur du death metal,et Heartwork pourra s’enorgueillir d’être son disque le plus polémique. En effet, iltourne le dos au death grind assez typique du genre pour s’orienter vers un style plus influencé par le heavy metal, le rock et plus chargé en mélodies. Il s’aliènera sans doute une bonne partie des fans de la première heure, mais il préfigure avant tout la vague de death mélodique qui a pris son essor.
Ce disque mal-aimé pourrait se trouver une autre fanbase et se hisser au statut d’album culte. Ce qui, musicalement, n’est pas étonnant au vu des pépites qu’il renferme. Le ralentissement global du tempo, le caractère plus articulé et death du chant permettent d’apprécier le jeu de chacun, et particulièrement des guitaristes, qui s’en donnent à coeur joie ; riffs hachés, techniques et d’une efficacité vicieuse, soli magnifiques dans tous les coins, chorus à deux guitares de toute beauté. La batterie n’est pas en reste et le mixage de Colin Richardson est précis et puissant.
Justice devra donc être rendu à un combo qui aligne des titres aussi étonnants que « Heartwork », « No Love Lost », « Death Certificate » ou « Buried Dreams » et qui nous donne d’autres raisons d’être impressionnés.
***1/2