En dépit de son patronyme, Sacramento ne vient pas de Californie mais de Milan. La géographie n’a pourtant que faire de la symbolique car le son de ce trio s’apparente à ces incursions dans les ambiances des années 80 sises sur la West Coast.
La musique est ustrée, policée et elle fonctionne à merveille quand le tempo s’élève. Mais si on approche la neurasthénie sur « Why d U Die », finalement, ce n’est pas désagréable du tout et on pourra même profiter de la mollesse de « A Cowboy In Shamokin ».
On peut voir ça comme un objet un peu suranné mais l’effet est différent quand on le fréquente plus assidûment ; on les raccrochera ainsi plus facilement au train de faux branleurs comme Mac De Marco ou Walter Martin. « Spacetrip » et sa choriste est un morceau à la mélodie assez imparable. Il arrive à lancer des ponts entre une certaine idée « pro »g des années ’70, des sons un peu froids de la décennie suivante et une densité bien de notre époque.
La paresse est un état d’esprit et si vous cherchez la bande-son pour ces moments-là, Sacramento poura vous fournir cette dose de spleen qui s’avère, au fond, bienrevigorante.
***1/2