L’une des marques de fabrique de The Heavy est de rentrer immédiatement dans le vif du sujet et Sons ne dérogera pas à la règle, débutant sur les chapeaux de roue avec un « single », « Heavy For You », qui, même si très peu subtil, se veut être le tube imparable de l’album. On lui préfèrera pourtant, le titre suivant, « The Thief » par sa façon de nous proposer des arrangements et mélodies si grandioses.
La formation anglais offrira en trente-cinq minutes un condensé de ce quelle sait le mieux faire, entre funk entraînante (« Put The Hurt On Me »), rock teinté de jazz (« Fighting For The Same Thing ») et soul abrasive (« What Don’t Kill You »), le tout bien évidemment porté par un Swaby semblant tout droit sorti des années 80.
Les années 80 il en sera d’ailleurs question sur la surprise majeure de l’opus, « Simple Things », morceau disco empli de nostalgie, à la fois expérimental dans la forme et classique dans son approche, sympathique mais qui ne s’avère être au final qu’un simple interlude assez anecdotique.
Le principal écueil dans ce type de démarche est de parvenir à se renouveler sur des bases déjà existantes et c’est là que le bât bless ; bien que sans reproche, les compositions de ce Sons n’ont ni l’aura ni, forcément, l’attrait de la nouveauté qui faisaient le sel des premiers opus.Il restera, sans doute, sur nos platines quelques mois encore pour ensuite prendre la poussière, quand un Hurt & The Merciless ne cesse, depuis des années, de faire vibrer les baffles.
**1/2