Les longues tournées n’ont pas l’air de fatiguer Kevin Jordan (chant et un peu de guitare) et Anthony Del Grosso (guitare et un peu de chant) qui délivrent un troisième album avec une précision métronomique. Si le rythme est élevé, le duo ne perd pas en qualité cherchant (et trouvant) toujours la petite mélodie catchy à placer sur leurs guitares acoustiques. Les ex-pop punks n’ont rien perdu de la maîtrise du tempo même si Anthony ne joue plus de sa batterie en live.
Les morceaux bénéficient donc d’une excellente dynamique et c’est finalement quand les Californiens en rajoutent qu’ils se perdent un peu comme sur ce « Never believe » où les arrangements et les chœurs font perdre le côté spontané de l’ambiance développée jusque-là.This Wild Life est bien plus agréable quand ils jouent avec le dénuement et le strict minimum (une guitare -deux à la limite- une voix) comme sur « Catie Rae » ou « Westside », c’est là qu’ils touchent et se démarquent. Petaluna, un petit bled au Nord de San Francisco, est bien tranquille et ensoleillé faisant de This Wild Life un opus acoustique plus doux que Forest Pooky, moins produit que du Frank Turner et moins folk qu’une Erica Freas tout aussi attachant.
***1/2