Kristin Hersh: « Possible Dust Clouds »

Menées par Kristin Hersh et Tanya Donnelly, The Throwing Muses furent un des ensembles les plus emblématiques de la scène rock des années 80 et 90 avec un juste équilibre entre pop-rock et approche bruitiste.

Le groupe séparé, Hersch a poursuivi une carrière solo pour le moins sporadique depuis 1994 mais elle n’a cessé de composer, que ce soit en solo ou avec son groupe, et ce même si sa carrière s’est faite plus discrète.

Aujourd’hui, la chanteuse revient avec un dixième album, et, comme précédemment, sur Possible Dust Clouds, elle n’hésite pas à mêler sa vie à ses chansons, et à nous parler du couple, de l’amour, de la vie tout simplement.

Le ton est donné dès le premier morceau, « LAX », très électrique, traversé par cette guitare surgie des 90’s, appuyé par une rythmique implacable et des chœurs féminins. Il s’agit d’un titre qui sonne actuel mais qui pourrait avoir été sorti en 1995. « No shade in shadow » continuera d’ailleurs dans cette veine, avec cette voix si sensuelle au timbre si particulier qui nous fait chavirer. Ici tout est superbement produit, c’est une pure merveille pop.

« Halfway home », lui, commencera sur un mode acoustique mais se lancera très vite dans la « reverb » et des chorus féminins comme pour marquer une transition entre la Kristin Hersh d’hier et celle d’aujourd’hui.

« Lethe », à son tour, sera un petit brûlot quasi punk avec une basse frappée doublée par la rythmique acoustique et où Kristin Hersh nous démontrera qu’elle n’a rien perdu dans l’art de trousser de belles mélodies.

Sur le même registre, « Loud mouth » sera noyé dans un larsen à la Sonic Youth, comme toujours mené par cette rythmique implacable, avec de redoutables vocaux bardés d’effets sonores, tel un hymne bruitiste.

Hersh parvient ici à nous démontrer que le temps et l’âge n’ont pas d’effets sur elle. C’est cela qui la conduit ensuite à développer alors ses propres concepts dans lequel elle parle de son album comme étant celui d’un sociopathe, concept qu’elle définit comme étant celui du « dark sunshine » : « Imagine truly buying your own sunshine and charm, but also your darkness and violence; the two sides of your psychology showing each other off in relief. Songs can do that…we can’t, really. Darkness we’ve seen. Dark sunshine? Still cool. »

Le reste de l’album, « Gin », « Lady Godiva », sera plus traditionnel que ce soit sur le mode pop ou un registre plus trip californien.

Guitares fluides, voix claire, mélodies affutées et riches harmonies ; Possible Dust Clouds se termine en beauté, sur le mode serein de celle qui n’a plus rien à prouver.

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