Il y a trois ans, Jacco Gardner avait fait parler de lui avec son second album Hypnophobia contenant, entre autres, un tube « Find Yourself ». Le musicien hollandais s’était ainsi imposé comme un des fers de lance de la pop psychédélique et, trois ans plus tard, il vient d’en pousser les limites un peu plus loin avec son troisième disque intitulé Somnium.
Cette fois-ci Jacco Gardner se veut plus ambitieux avec un opus dans lequel il s’efforce de mettre à plat ses phobies, en particulier le sommeil.
L’instrumentation en est majoritairement analogique, ce qui lui donne la tonalité d’une bande-son rétro où alternent onirisme pur et démonstrations plus cauchemardesques.
C’est d’ailleurs sur cette humeur que s’ouvre le disque avec un « Rising » qui débute le bal. Ensuite, on est accueilli dans un univers parallèle avec des compositions mystiques comme « Langragian Point », « Past Navigator » et autres « Eclipse ».
Somnium bouscule dans la foulée alors les codes de la musique et se met à flirter avec des influences littéraires et cinématographiques comme pour composer une ode à la rêverie.
Ainsi se révèle l’univers du musicien ; que ce soit sur « Tain » , les sonorités orientales atypiques de « Privolva », la pop lumineuse de « Levania » ou celle, plus obscure, de « Pale Blue Dot ».
Toutes les sonorités sont mises à contribution pour faire du LP une bande-son immersive permettant au musicien hollandais d’alimenter et, peut-être, de conjurer des névroses, phobies dans lesquelles il ne sera pas inintéressant de se plonger.
***1/2