Après un premier album folk résolument intimiste, Kaleb Stewart a décidé de revenir à des événements politiques et autres points tournants de sa vie, nourris par ses bases emo/pop-punk.
Le musicien de Gainesville en Floride se montre ici percutant et il n’hésite pas à balancer des textes cinglants et explosifs jetés à la face d’une Amérique qu’il perçoit comme agonisante. Notons, par exemple « 8th and 3rd », « No Angel » ou « Cinco de Mayo ».
Tropical Depression n’est sans doute pas un album tapageur mais il parvient, par ce retour en douce, à, mine de rien, réveiller, comme sur un « Politics At The Bar » tonitruant, des consciences politiques souvent singulièrement assoupies.
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