Le « debut album » de Pale Waves, My Mind Makes Noises, montre une sacrée évolution par rapport à leur premier opus. Nous avons, en effet, droit ici à des chorus pop accrocheurs au service d’une inspiration toute aussi manifeste à savoir l’amour dans toutes ses dimensions, l’éveil des premiers émois et son interminable chute dans la banalité.
Malgré un sujet rebattu et dès, l’« opener » « Eighteen » il est évident que le combo tente, sous un habillage synth pop lustré, de subvertir cette expérience et nos attentes.
Ainsi, « Drive » est un titre electropop trépignant alors que « Red » se drapera d’un habit europop et d’un chorus ravageur et haut perché.
Cette sensibilité pop se retrouve même sur les morceaux plus mesurés, comme cette ballade plaintive qu’est « When Did I Lose It All » ou les synthés en consomption qui ornent « She ».
Si la plupart des compostions dont enlevés un arrière-goût perdurera ; ils est fait de tristesse à la réalisation que l’amour est toujours sujet à la trahison et à la langueur. Sous un extérieur « goth », My Mind Makes Noises est un album pop avec, en son coeur, profondeur et substance.
**1/2