La façon dont Anna Calvi jongle avec les mots et la musique est plus qu’intéressante ; cela devient une évidence sur ce nouvel album. Ce troisième opus a été longtemps attendu mais le fait d’avoir, entretemps, travaillé avec Nick Cave , son bassiste Martyn P. Casey ainsi que le producteur de Grinderman, Nick Launay apporte ici une tonalité plus sombre encore à la alt-pop tranchante pour laquelle elle s’était révélée.
Hunter est un disque qui vous immerge sans que vous n’ayez besoin de le faire et qui cumule cette faculté de vous émouvoir et, simultanément, stimuler vos neurones.
D’abord parce qu’on y trouve une énergie primale mais aussi parce que la chanteuse s’est contentée de 10 plages assez succinctes. L’élan est là mais il ne débordera jamais : « Don’t Beat The Girl Out Of My Boy » est une pop song enlevée, « Alpha » maintient l’intérêt par ses beats énigmatiques et accrocheurs ; ce sera alors dans le lyrisme et les textures que Hunter s’avèrera quter chose qu’un disque agréable à écouter.
Ainsi la chanson titre et « Paradise » vont tisser une toile intrigante par leurs guitares en sourdine et leurs mélodies angulaires, ainsi les vocaux hantés et presque languissants de Calvi nous transporteront dans cet ailleurs qui fait battre le coeur, taper du pied et abîmer l’esprit.
Hunter parle au coeur eu corps et au cerveau, il a cette âme « soul » dont bien peu de disques peuvent se réclamer.
This entry was posted on jeudi 30 août 2018 at 07:59 and is filed under Chroniques "Flash". You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed.
You can leave a response, or trackback from your own site.