Tony Molina est adepte du vite fait bien fait. Ce combo « power pop » résume assez bien, lui aussi, l’essence punk puisque son « debut album »avait réussi à intégrer 12 compositions en autant de minutes !
Son nouvel opus, Kill the Lights, est un peu plus étoffé (10 titres sen 15 minutes) mais la concision demeure néanmoins pour lui la composante fondamentale.
Elliott Smith, le chanteur, écrit et interprète ses morceaux de manière forcée mais pas artificielle ce qui en soi est une qualité. Molina est capable ainsi de fourrer une nombre incalculable d’idées musicales en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et de les nuancer par des guitares acoustiques dont a simplicité peut, par moments vous chavirer (“Now That She’s Gone” at “Look Inside Your Mind/Losin’ Touch” ).
Cette floraison sonique donne, paradoxalement, espace à Kill the Lights un disque dont la touche mélancolique et sage permet avec bonheur de ne pas nous saturer.
***1/2