Ásgeir Einarsson est un chanteur venu d’Islande que son premier album avait placé dans le mouvance post-folk à la Bon Iver. Afterglow le voit bénéficier de la collaboration de John Grant et s’éloigner de ce registre avec une approche pleine de sensualité où se mêlent pop orchestrée et electronica fantomatique.
D’interprète timide et compassé, Einarsson s’est transformé en artiste plus audacieux avec des vocaux plus cosmiques et des arrangements fait de beats aiguisés
En son début de carrière, Einarsson expliquait que, issu d’un village reculé, il n’y avait rien d’autre à faire que de la musique.
Maintenant que l’on estime qu’1/4 de la population islandaise possède son disque, on accueillera sans réticence fourmillement éthéré (« Unbound »), sursaut pour s’échapper du sommeil émollient (« Stardust ») et onirisme fiévreux de « Fennir Yfir’ »,moment incontournable où la glaciation est faite des carillons d’un piano et de cette grandeur orchestrée qui évite le pompeux et distille le confort.
***