Il peut être difficile de se sentir inspiré quand on est entouré de technologies, Alex Clare a, lui, trouvé la solution : mettre au point ses compositions dans un bateau avec son bassiste Chris Hargreaves.
L’album qui s’en suit, Tail of Lions, voit le chanteur se muer en véritable auteur-compositeur, maturant vers des sujets aussi vastes que la maladie mentale (la pulsation de« Basic ») ou cet hymne à la survie qu’est le hard-funk de « Surviving Ain’t Living » et son solo de guitare.
Clare aborde ici les difficultés à maintenir une relation stable, le « single » « Tell Me What You Need » entrecoupé par des percussions pesantes et un chorus chargé de synthétiseurs.
Pour maintenir cet équilibre, il s’est converti au Judaïsme orthodoxe, phrase dont le titre de son album est diréctement tiré. Certains titres, « Get Real » ou « Gotta Get Up », abordent la tension entre sa foi et le monde réel et une des accalmies qu’il y puise se retrouvera dans une composition a cappella et en mid-tempo, « Tired From The Fire ».
Le disque se termine de manière contemplative, « You’ll Be Fine », où mes questions existentielles n’on plus lieu d’être. Quand on saura que l’artiste a eu des démêlés avec son label précédent, on comprendra que les thématiques spirituelles prennent le pas sur des interrogations terre à terre et que Taile of Lions révèlent, en matière de spiritualité, bien plus qu’un disque pop stricto sensu.
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