Langhorne Slim est indubitablement excentrique mais il ne donne jamais ennuyeux. Cet nouvel album est la preuve qu’il n’est jamais effrayé de s’aventurer vers de nouveaux sommets. Précédemment sobre et installé à Nashville, il fait équipe avec l’ingénieur du son Andrija Tokic pour enregistrer dans le studio de ce dernier, le Bomb Shelter.
Slim se montre ici très introspectif avec un hybride de rock, pop et de folk qu’il conduit au banjo. Le tout résonne de manière profonde et très arty, par exemple les mariachi sur « Spirit Moves » ou un « Men Again » évoquant Paul Simon.
Positivité donc, même quand il se repent (« Strangers ») ou qu’il fait face à une réalité un peu sombre sur « Southern Bells ». Sa voix basculera alors vers des tonalités propres à Neil Young ; ce sera un point d’orgue à ce changement d’approche, signe et symbole de renaissance.
***1/2