Co-fondateur des Go-Betweens, l’Australien Robert Foster a toujours revêtu un étoffe pimpante et confectionnée des titres comme le ferait un tailleur. e n’est pas sur son premier album solo depuis sept ans que le patron changera.
On ne se lassera pas de cette subtilité et de cette voix si reconnaissable, de ces textes en quête de tendresse et de ces thématiques abordant les racines americana miueux que ne le ferait un Ricain.
L’ouest sauvage tremble sous les tonalités étouffées des cigales, les références cinématographiques forment « Love Is Where It Is » mais on y trouve également des relents de la Nouvelle Vague française avec des claviers flottant tels des volutes de fumée sous des « ah ah ah » frisant l’insolence.
Le résultat en est curieux ; hilarant mais aussi captivant comme ce dandy qui n’est pas dupe de son désir ridicule d’être habillé à la perfection.
Forster assume ce rôle sur « I Love Myself (And I Always Have) » ou avec un désabusé « Learn To Burn » ou l’égo s’abime avec délice.
Les guitares chatouillent, la voix emprunte à Lou Reed et les mariachi cumulent tendresse et distance, espaces de style western ou proximité, et mouvement fluide comme les circonvolutions imperceptibles de ce no man’s land figé.
***1/2