Il n’y a rien de plus réjouissant qu’un vocaliste ayant de la trempe et sur Uncle Acid & the Deadbeats, Kevin « K.R. » Starr élève le niveau de la scène psyche de Cambridge sur un mode que n’aurait pas renié Black Sabbath et qui est celui de la distorsion, du ricanement démoniaque et sexy.
Il est aisé d’imaginer un joker avec un doigt recourbé, un sourire sardonique alors qu’il noue énonce des récits de femmes aux mœurs étranges et de nuits où seul le meurtre a droit de cité. Une image naitrait celle d’un Lennon azimuthé ou d’un Ozzy obsédé par les pulp stories
Mais ce qui tranche chez Starr est son phrasé mélodique qui font de ce troisième opus une sorte de classique pour qui sait fondre en appréciant une belle mélodie. « Melody Lane », « Pusher Man » ou « The Night Creeper » en sont des spécimens exemplaires : riffs durs et groove se conjuguent et pourraient fort bien devenir des titres cultes et des cas d’école de chaos contrôlé et épique.
***1/2