Le deuxième album de cet artiste multi-instrumentiste basé à Los Angeles vient d’un dénommé Lionel Williams qui n’est autre que le petit-fils du compositeur de musiques de films John Williams.
Il n’est pas, lui non plus, à cours d’idées même si il œuvre sur un mode plus excentrique s’appuyant sur d’une pop électronique enrubannée dans des beats déconcertants et des rythmiques fuyantes. En ajoutant des vocaux mixés très bas et par conséquent, à peine audibles, on obtient un résultat très prégnant en matière sonique.
Into est un disque sophistiqué vecteur de climats qui rendent rêveur avec des morceaux comme « World Soul » ou « Zero Wonder » qui dénotent une implication dans la pop française contemporaine (Air) ou Stereolab (la bossa nova « Axyomatic Mind » semble en être un héritière directe).
Le tout est fouillé, idéal pour une soirée paresseuse et les sentiments exprimés y sont si à la mode qu’ils en paraissent même trop clean. On déplorera le manque d’accroches et de pugnacité pour que cet opus de Vinyl Williams parviennent à nous agripper sauf sur « Eter-Wave-Agreement » qui nous fait déceler un potentiel musclé dont aimerait qu’ils soit plus prononcé.
**1/2