Treize ans après leur « debut album », ce collectif indie du Nebraska mené par Conor Oberst (Bright Eyes) sort enfin Payola, un disque raillant toujours la vie moderne des les banlieues US mais en lui ajoutant une dimension plus générale, comme pour donner au dédain qu’a le combo pour l’« establishment » globale.
Le résultat est moins cohérent thématiquement et il se veut d’ailleurs plus « fun », façon d’injecter un peu d’humour dans l’activisme qui préside au groupe. L’industrie musicale en prend pour son grade tout comme tout comme la culture d’entreprise (« Golden Parachutes »), le tout servi par une musique rageuse et des riffs incisifs.
Payola regorge d’hymnes engagés où les textes prennent aisément le pas (« The Underground Man » ou « Te Amo Camila Vallejo ») mais aussi de titres décisifs soniquement (« MariKKKopa » ou « The Left Is Right »).
On ne va pas se plaindre d’un combo qui sait véhiculer sa rage en lui donnant une facette plus articulée. On se réjouira plutôt que la musique « hardcore emo » soit capable de se focaliser sur autre chose que son nombril.
***