Tout comme leur EP éponyme qui l’a précédé, Before the World Was Big sonne comme si presque rien ne s’y passait. Les percussions sont soigneusement évitées et il revient à la basse de Harmony Tidval d’assurer un rôle qui pourrait s’y apparenter de loin alors que, pendant ce temps, Cleo Tucker utilise sa guitare avec une modération qui s’ajuste à l’humeur des titres.
Comme sur leur première production, c’est l’interaction harmonique des vocaux qui aura la part belle et le formule marche plutôt bien, avec cohérence et cohésion. « Chinatown » est un beau récit abordant la thématique de l’estime de soi et de l’anvxété qui en résulte (« If I loved myself, would I take it the wrong way ? »), « Dear Nora » brille d’une bienveillante lueur sentimentale grâce à sa guitare flottan,te et la claustrophobie de « Crowded Stranger » est parfaitement enchaînée par son instrumentation.
Rigoureusement rien n’est superflu sur Before the World Was Big ; Girlpool est la preuve vivante que l’on peut être à la fois laconique et cordial.
****