Squarepusher est une figure de la musique électro connue pour pousser au plus loin les limites de l’expérimentation. Les résultats sont, en général, variables et le pire y côtoie souvent le meilleur. À cet égard, Damogen Furies ne sera pas différent.
Dès son amorce, il semble que Squarepusher conserve l’esthétique kitsch de son album précédent avec un « Stor Eiglass » qui, tout comme « Kontenjaz » et « Exjag Nives », offre les caractéristiques d’une bande son de film de SF.
Malgré leur ringardise ces titres parviennent à créer une certaine dissonance grâce à des structures rythmiques imprévisibles tout comme les fiévreuses lignes de basses qui les organisent.
Des passages étourdissants retiendront l’attention ; « Baltang Ort », véritable salve sonique funèbre, ou « Kwang Bass » aux variations de percussions incessantes.
Damogen Furies marque un retour à cet amalgame jazz et drum & bass mais il reste trop figé dans un mode kitsch. Le bon goût n’est donc pas toujours présent mais demeure néanmoins une direction à explorer.
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