Pourquoi se pencher sur le cas d’une musicien (Seasick Steve en l’occurrence) qui, à l’âge d’environ 70 ans, continue sur son sixième album à nous balancer une musique qui ne révèle son immédiateté qu’au travers de live shows et dont le jeu de guitare (parfois à une corde, parfois à deux, parfois à trois) est propre à nous apporter un frisson que les disques n’ont jamais égalé ?
Peut-être parce que l’important est de témoigner de sa constance, peut-être aussi parce que, même si il n’est ni une légende ni une icône de la chose « blues rock », celui qui se définit lui-même comme un musicien de rue et un sorcier, est une figure archétypale de la musique américaine qui plonge dans ses racines.
De son vrai nom Steve Wold, cette acharnement mérite d’être salué mais on ne peut s’empêcher d’éprouver un sentiment qui va vous tarauder ; celui que, jusqu’à présent, il n’a rien accompli qui soit véritablement un opus définitif. Son œuvre est satisfaisante mais elle n’est pas excitante.
Sur Sonic Soul Surfer, il prend les rênes de la production pour arranger ses compositions à sa manière tout en jouant avec son partenaire habituel, le batteur Dan Magnusson.
Le résultat donne un ensemble un peu plus clair. Les fans n’auront pas à se soucier de la présence ou non de plages boogie (« Sonic Soul Boogie » ou « Dog Gonna Play ») portent l’empreinte inimitable du bonhomme mais, ici, le guitariste adepte du capodastre se montre beaucoup plus à l’aise dans un registre lent pour lequel il n’était jusqu’à présent pas très connu. « We’ve Beeb Moving » et « Heart Full Of Scars » font une apparition tardive et ajoute une variété inattendue à ses riffs de blues scarifiés et ses mélodies.La meilleure en sera « Barracuda ’68 », un éloge reprenant le culte que vous Wold aux vieilles voitures ; pour le reste ce sera le même répertoire dans la tirelire.
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félicitations pour ton blog, je prends toujours beaucoup de plaisir à te lire