Voilà un groupe qui, bien qu’originaire de Cleveland aux États-Unis, devrait plaire aux Britanniques qui sont toujours à la recherche d’un bon petit combo indie pop-rock. Runners in the Nerved World est le parfait exemple de ce type d’albums (keur quatrième et le premier chez Epitaph)avec le scintillement qu’il dessine sous sa vibe rude et insousciante qui semble être l’apanage de milliers d’ensembles outre-Manche. Cette particularité loin d’être un atout est plutôt un handicap car qu’est-ce qui permettrait aux Sidekicks d’être remarqués si ce n’est un petit pionnier et aventureux qu’ils ne possèdent pas ?
La première écoute délivre en effet une impression solide, celle du déjà vu et celle-ci sera en grande artie correcte. Le groupe manque d’individualités et sonne comme un amalgame mal agencé de plusieurs autres combos indie. On ne sera donc pas étonné de la monotonie de l’album hormis quelques plages qui rattrapent le tout ; « Deer » par exemple, une très belle composition où sensibilté se fait jour autant dans les textes que dans la mélodie ou « Hell Is Warm » un autre de ces morceaux qui pourrait, avec le bon étalage, passer en boucle sur les radios pop-rock.
Il est évident que The Sidekicks possèdent tous les ingrédients pour bien faire, mais Runners in the Nerved World a sans doute été conçu à partir d’une recette inaltérable pour eux sans qu’ils éprouvent le besoin d’y apporter une once d’autre arôme. Si on écoute le disque pour ce qu’il est, on passera sans doute un moment agréable, servi qu’il sera par une bonne petite musique de fond.
**