Amen Dunes: « Cowboy Worship »

À la suite d’un excellent Love, Damon McMahon, Amen Dunes de son pseudo, sort aujourd’hui spn « companion, Cowboy Worship. Il s’agit de morceaux qui n’ont pu figurer sur Love car ils sont d’une nature plus introspective que les effets cinématographiques de ses chansons sœurs.

C’est un disque plutôt court mais assez intéressant car il montre un peu mieux le côté lo-fi de McMahon mais qu’il jette aussi une lueur intrigante sur la manière dont un disque peut être créé. Chaque composition est, en effet, indépendante de ce qui issu de son album frère mais fait preuve également d’un véritable empressement à réaliser une œuvre dont le flot serait étale.

Aussi, bien que rien ici ne pourrait figuer dans Love, Cowboy Worship mérite d’être inclus dans le canon qui préside à ce que fait McMahon. « I Know Myself – Montreal » est presque squelettique dans la façon dont il se construit jusqu’à ce qu’un long cor renverse le morceau. « Song to the Siren », une reprise de la reprise qu’a fait This Mortal Coil du classique de Tim Buckley, est tout simplement explosive dans la façon dont elle déploie sa chaleur et ce sentiment qu’elle nous convie à entrer en elle et d’y être bienvenus. Nous avons ici une très belle démonstration du processus qui nous mène à la créativité à partir d’une titre archi connu.

« I Can Dig It – China Street Blues » doit une large dette à la bubblegum pop des années 60, mais une pop qui serait dépouillée de toute impétuosité dans la façon dont elle est délivrée en se construisant autour d’une sorte de drone semblable à un wall of sound façon Spector, mais un mur qui srait sérieusement clame et étouffé.

C’est ce sens de l’expérimentation qui rend la musique de Amen Dunes si captivante. Elle ne s’élève jamais à un volume trop fort mais génère un malaise qui n’a pas besoin de décibels pour vous faire plonger dans son univers. Il suffira d’écouter l’ouverture terrifiante de « Green Eyes » pour vouloir approcher son oreille des hauts-parleurs ; comme la plupart des morceaux ic c’est un titre hypnotique et il sert de rappel opportun pour nous faire prendre conscience que rien n’est jamais certain dans le monde de McMahon.

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