Neil Young: « A Letter Home »

La carrière solo de Neil Young s’étale sur près de 45 ans et elle se scinde, schématiquement, ent deux types d’albums. Il y a les rockers proto grunge comme Rust Never Sleeps ou Ragged Glory et les disques folk-rock plus subtils du style Affter The Gold Rush ou Harvest.Ces quatres productions sont des classiques, des monstres même, mais Young, malgré une probité qu’on ne peut remettre en question, n’a pas été le plus consistant des artistes si on considère des choses comme Everybody’s Rockin, Re-act-tor ou Life.

Juste après le vintage Psychedelic Pills, le chanteur change à nouveau de registre avec un A Letter Home qui se situe dans la tradition folk-blues de Young et comme si le titre de l’opus se voulait un retour aux sources. Son chant si unique et mélancolique s’accompagne d’une guitare acoustique, d’un piano et d’un harmonica pour réaliser un album de reprises, autre regard vers le passé, qui ne pourront que susciter une certaine fierté quand on connaît l’esprit patriotique qui rassemble les Américains.

On y trouve des titres de Dylan, Tim Hardin et Bert Jansch auquel Young donne un traitement si basique et « roots » qu’ils auraient très bien pu avoir été enregistrés dans une pièce, au coin d’une cheminée et sur un rocking chair.

En fait, les sessions ont été réalisées dans une cabine d’enregistrement vinyle telle qu’il en existait à l’époque, un Voice-O-Graph datant de 1947. Young a donc tenté de donner un parfum vintage authentique mais il semble essayer si fort que, par moments, il n’est pas loin de la parodie. Y avoir rajouté des craquements et, sur la chanson titre, des bribes de monologues ne fait rien non plus pour restituer cett atmosphère du temps jadis.

Les versions du « Girl From The North Country Fair » de Dylan ou de « Crazy » de Willie Nelson sont plutôt réussie mais le disque souffrira d’un manque de variation dans son approche. A Letter Home, n’apporte, en fait pas grand chose et ressemble plus à un disques composé de chutes de studio ou de demos qu’autre chose. Il ne restera donc, à l’issue de son écoute, que la certitude qu’il ne peut s’adresser qu’aux inconditionnels de Neil Young essentiellement.

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One Response to Neil Young: « A Letter Home »

  1. […] étant dite, environ un an après la sortie d’un étrange A Letter Home, un disque de reprises sixties réalisées dans la vieille cabine d’enregistrement de Jack […]

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